Merci à son arrière-petite nièce, Mme Agnès MARIN-CHENET pour son passage à Fère le 2 octobre 2020. Grâce à son important dépôt, nous avons pu commencer une rubrique sur le Chanoine Narcisse GUYOT, curé-doyen de Fère de 1906 à sa mort en 1943. Nommé dans notre commune après la loi de séparation des Églises et de l’État en 1905, il a marqué la vie féroise de la première moitié du 20ème siècle et s’est particulièrement impliqué dans la réorganisation de l’école privée et plus tard dans la construction de la salle paroissiale Sainte-Macre.
C’est l’oncle de Mademoiselle Marie Guyot et et le grand oncle de Mademoiselle Marie-Jeanne Marin.
Merci d’avance pour tous les compléments d’information (identification des personnes sur les photos en particulier) que vous pourrez nous communiquer via notre adresse retrovionentardenois@gmail.com
Source Généanet
Source : archives départementales de l'Aisne
Source Généanet
Source : Agnès Marin-Chenet arrière petite-nièce de Narcisse Guyot, dépôt du 2 octobre 2020
Source photo Narcisse Guyot et Bulletin Paroissial n°47 Mai 1926
La carte postale de Paul Claudel à Narcisse Guyot Curé Doyen de Fère-en-Tardenois du 3 novembre 1941
Source : Agnès Marin-Chenet arrière petite-nièce de Narcisse Guyot, dépôt du 18 juin 2022
Source : Agnès Marin-Chenet arrière petite-nièce de Narcisse Guyot, dépôt du 2 octobre 2020
Le Calvaire de Fère en Tardenois
Sous le mandat du maire : Émile Ernest Barberousse, après la loi de 1905 qui prônait la séparation de l’Église et de l’État, un différent opposait la mairie au conseil de Fabrique de l’église de Fère, à propos de la propriété du terrain où était érigé sur un tumulus, un calvaire très ancien, plusieurs fois restauré, rue de Reims à la sortie de Fère vers Coulonges.
La municipalité, estimant que ce terrain lui appartenait dorénavant, décida après une délibération en présence de la moitié des conseillers (10 ont voté pour) d’abattre la Croix, mais l’ordre n’avait pas encore été validé par le maire.
Dans la nuit du 21 au 22 août 1909, l’adjoint de son propre chef, avec 3 ou 4 personnes (étrangères à la commune) scia le pied de la croix qui se renversa, face contre terre, le bras droit fut cassé et la couronne brisée. Le lendemain, une foule en émoi se rassembla autour de son pasteur, le Chanoine Guyot, près de la clôture, pour regarder ce triste spectacle. Ils récitèrent des prières de réparation.
Dans la nuit du 23 août, des mains pieuses retournèrent ce Christ mutilé.
Le 10 octobre dans l’obscurité, après un banquet organisé par la libre pensée, des coups de marteaux lui brisèrent le nez et les doigts.
Dans la nuit du 31 décembre des hommes de bonne volonté, que l’on ne connait pas sont venus remonter un peu plus haut la croix renversée et la tourner face au pays.
« Une association (légale) catholique pour la possession et l’entretien d’un calvaire » fut créée en 1910.
Une nouvelle croix fut érigée au même endroit et le crucifix mutilé fut ramené dans l’église. Il y est vénéré depuis 1916.
PS : Aucun des conseillers qui avaient pris une part plus ou moins active dans cette triste affaire du Calvaire n’a été réélu en 1912.
Source Journal Rencontres
Source Bulletin Paroissial n°75 Décembre 1928
Documents source : Agnès Marin-Chenet arrière petite-nièce de Narcisse Guyot,
dépôt du 2 octobre 2020
Photo source : Agnès Marin-Chenet arrière petite-nièce de Narcisse Guyot,
dépôt du 2 octobre 2020
Les Férois, qui paraissent insouciants, sont aussi reconnaissants ; lorsqu'un accident mortel survient à un notable en vue, ils montrent leurs sentiments à son égard, à titre posthume. C'est ainsi qu'après un accident survenu sur la route de Coincy au Docteur Tristani, âgé de 43 ans, le soir du 28 septembre 1929 où il rentrait de Château-Thierry avec sa voiture Renault NN.
Une souscription privée est lancée qui permet d'édifier un petit monument à l'emplacement même où il a quitté la route, dans un virage à 3 kilomètres de Fère. C'est ce monument en ciment qu'on aperçoit en passant en voiture et dont la stèle à été bénie le 6 avril 1930 par le Curé Chanoine Narcisse Guyot.
Pourquoi l'a-t-on réalisé en ciment ? C'est que le principal danger pour la conservation des monuments et des statues en pierre vient, à la fois des vapeurs d'essence et des eaux de pluie souvent chargées d'acides à cause de la fumée. Ainsi ces monuments, qui représentent un évènement qu'on voudrait immortel, sont, dans un temps plus ou moins long, fortement menacés comme un simple mortel.
Henri Prieux, Fère-en-Tardenois, de la belle époque à l'ère scientifique, tome 1, page
370
Source photos Patrick B.
Grâce à la volonté et au courage d'une personne de Fère-en-Tardenois Patrick B...., cette stèle est entretenue régulièrement et toujours en bon état malgré sa conception en ciment.
Dépôt Françoise Bertin
Dépôt Guy Jacquemet
Source du document sur l'histoire de la Salle Sainte-Macre: Françoise et Jean-Louis Bertin
Journal Rencontres septembre 2013 n°523
L'équipe fondatrice : Serge Bruneteaux, Robert Jacquemet, M. Poursuira.
Photos dépôt Guy Jacquemet
Photos dépôt Colette Lacuisse
Sur la photo de 1969 Mr. René Besnoit et sa fille Elisabeth accompagnés de Robert Lacuisse projetaient des films dans la salle Sainte Macre.
Après avoir organisé la procession du 2 novembre 1931 sans autorisation, Narcisse Guyot sera convoqué le 23 décembre 1931, en audience tenue à dix heures en son prétoire de l'hôtel de ville par le tribunal simple police du Canton de Fère-en-Tardenois
Voir les documents Ci-dessous
Source : Agnès Marin-Chenet arrière petite-nièce de Narcisse Guyot, dépôt du 2 octobre 2020
1931
Photos source : Agnès Marin-Chenet arrière-petite nièce de Narcisse Guyot,
dépôt du 2 octobre 2020
Extrait du bulletin Municipale n°9 Avril 1988