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Classé Monument Historique en 19 avril 1921
Vient de paraître une visite en ligne de la Halle aux Grains sur votre ordinateur
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Photo Jean Jacques Hoquet (2017)
Madeleine de Savoie, épouse d’Anne de Montmorency alors seigneur et baron de Fère, fait construire la Halle aux Grains sur le lieu-dit «la Bruyère », actuelle place Aristide Briand. Elle est destinée à servir d’entrepôt obligatoire pour le commerce des grains, moyennant une taxe nouvelle de «minage et mesurage» au profit du seigneur, payée par les Férois. Cette taxe était d’un montant identique à celle payée par les paysans des communes environnantes. La Halle aux Grains fut donc très mal acceptée par les habitants de Fère qui obligèrent Anne de Montmorency à réduire le montant de la taxe. La vente des grains s’effectuait sous la Halle. Elle fut le témoin de nombreux conflits entre spéculateurs et paysans, surtout lors des disettes, par exemple en 1586. Celle de 1788 précéda la Révolution française.
Photo Jean Jacques Hoquet (2017)
Photo Jean Jacques Hoquet (2017)
Source : Déposé par L'office de tourisme de Fère en Tardenois, Fabrice Moreau 1992
Photo Jean Jacques Hoquet (2005)
Au sol 42,36 m x 13,75 m soit 582,45m². Le grenier est soutenu par 24 piliers extérieurs en pierre et 9 piliers centraux en châtaignier, qui proviennent comme la charpente des arbres du parc du château. Aucune toile d’araignée donc ! L’imposante toiture de 1014 m2, est recouverte de 88674 tuiles plates. Sa dernière restauration date de décembre 2017.
Retrouver également le N°10 du journal NOTRE COIN qui présente
en octobre 1996 la Halle aux Grains
En 1914, lors de la 1ère bataille de la Marne, l'état-major du général French qui commande l’armée britannique s’installe à Fère dès le 12 septembre à la Maison Moreau-Nélaton. En prévision de l’offensive du 16 avril 1917, la Halle aux Grains fut transformée en ambulance, c’est-à-dire en hôpital de campagne. Messidor Bouleau, qui avait alors 10 ans, se souvient dans ses Mémoires intitulées Soixante ans après (1977) : « Des cloisons à double épaisseur de planches fermaient l’extérieur. Le plafond était peint en blanc, les poutres en bleu ardoise. Un lino recouvrait toute la surface du sol en terre battue. Pharmacie et salle de garde trouvaient refuge dans l’ancien bâtiment des pompes, près de l’escalier du grenier. Les W.C. étaient face à la rue de l’Ange, là où il y avait un escalier à cette époque ; un gros poêle à ailettes assurait le chauffage. L’éclairage se faisait au gaz et à l’électricité. »
En 1918, lors de la 2ème bataille de la Marne, les bombardements ne l’épargnent pas.
La Halle aux Grains abrite toujours le marché le mercredi matin, et sert de cadre à diverses manifesttions : bal du 14 juillet, fête du bourg (1er week-end de septembre), foire à la Patate, brocantes, spectacles, cinéma (1er samedi d’août) et diverses autres manifestations. Représentation de La Jeune fille Violaine le 9 juillet 1955, de Paul Claudel, sous la direction de Jean Steinmann. De nombreux Férois se rappellent aussi la distribution des prix.
Étienne Moreau Nélaton
A la fin du 18ème siècle le duc d’Orléans (Philippe-Egalité) est seigneur de Fère. En 1792 ses biens sont vendus et la Halle fait partie du 2ème lot échu à M. Blazwait, bien que la propriété n’en soit pas établie de façon précise. Une curieuse transaction intervient le 3 novembre 1800 : la ville devient propriétaire du rez-de-chaussée et d’une partie du grenier, M. Blazwait restant propriétaire du reste. Dès lors la Halle aux Grains est réservée aux marchés, le dernier mercredi du mois, puis deux mercredis par mois le marché franc ou marché aux petits porcs se tenait devant la Halle ou autour de la fontaine-abreuvoir.
En 1895, la municipalité projette de démolir la Halle pour construire un nouvel hôtel de ville.
Etienne Moreau-Nélaton (Paris,1859-1927), historien, peintre, collectionneur d’art et mécène de la France et de la ville de Fère, membre du conseil municipal (sa propriété borde la place au n°22) rachète la part de M. Blazwait, pour sauver la Halle aux Grains de la démolition. Il participe financièrement à sa restauration avant de donner sa part à la ville.
Photo dépôt : Marie-Christine Garapon (2017)
vue extérieure vue intérieure
Source : Agnès Marin-Chenet arrière petite-nièce de Narcisse Guyot, dépôt du 2 octobre 2020
Les bouchers de Fère étaient au nombre de huit. Les jours de marché ils avaient l'habitude d'exposer leur viande sous la halle qui se dressait, depuis 1544 un temps fort ancien, au bord de la rue de la boucherie, à cause de cette affectation spéciale des lieux. Chacun avait sa place attitrée, moyennant une légère redevance annuelle, ce que percevait la seigneurie.
La Halle de la boucherie était un édifice supporté par de large piliers de bois. Des logements divisés
entre plusieurs ménages occupaient le dessus du marché. Ils jouissaient d'une sortie commune sur le carrefour de la grande rue, où donnait le derrière de la halle. Le monument s'étendait sur l'emplacement actuel de la petite place qui à reçu le nom de "place de la République".
A chaque marché les bouchers avaient pour voisins les jardiniers, qui s'installaient pour vendre leurs légumes dans la rue de la boucherie.
Source : Clichés Charles Masson, dépôt Marie-Christine Garapon 2020
Étienne Moreau Nélaton histoire de Fère-en-Tardenois, tome 3,
page 359 et 360
Source : Clichés Charles Masson, dépôt Marie-Christine Garapon 2020
A une période où la photographie exigeait encore des manipulations délicates et où cet art n'était pas d'une pratique courante, Mṟ Masson était seul parmi les Férois à s'y adonner.
Photo Bernard Mollet
Photo Jean Jacques Hoquet
Photo Jean Jacques Hoquet
Photo Jean Jacques Hoquet
Photo Jean Jacques Hoquet